By Session

Jacques Friedel, pionnier de la physique du solide et visionnaire de l'enseignement supérieur et la recherche.
Sylvie Retailleau  1@  
1 : Doyenne de l'UFR des Sciences
Université Paris Sud

Physicien des solides, Jacques Friedel fut élève à l'Ecole Polytechnique, docteur de l'Université de Bristol, dans le laboratoire de Nevill Francis Mott, et professeur à l'Université Paris Sud.

Avec André Guinier et Pierre Aigrain il crée en 1955 le DEA de physique des solides pour lequel ils affichaient l'objectif d'attirer des étudiants de tous horizons : universitaires français et étrangers et élèves des grandes écoles. Il fonde en 1959, avec André Guinier et Raimond Castaing le Laboratoire de Physique des Solides, qui est associé en 1966 au CNRS en tant que Laboratoire associé no 2, ancêtre des Unités Mixtes de Recherche.
Jacques Friedel est bien sûr un « monument de la physique française » mais il était aussi un enseignant convaincu qui portait une attention soutenue à ses élèves et disciples.

Jacques Friedel était donc un visionnaire dans toutes les dimensions de l'enseignement supérieur et la recherche français et son positionnement personnel par rapport aux études et aux diplômes montre sa capacité et sa volonté à dépasser les clivages entre grandes écoles et universités, attentif aux ponts et aux collaborations plus qu'aux différences.
Ayant activement contribué au développement scientifique d'Orsay, Jacques Friedel regardait avec intérêt le chantier scientifique, économique et urbain de Saclay et regrettait peut être que cette histoire n'avance pas plus vite. Subit-elle aussi « les oscillations de Friedel » qui trouvent leur origine dans les défauts de la matière ?


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